Denis humbert
Depuis des années, Fontsagnes, charmant petit village auvergnat, s'était assoupi avec nonchalance. Certes, il y avait bien de temps à autre une querelle de clocher, une rixe lors d'un bal, quelques magouilles communales : rien qui ne puisse troubler la quiétude des habitants.
Soudain, une série de lettres anonymes s'abat sur le village. Leurs destinataires – le maire, le patron du Café des Sports et le plus gros éleveur de la région – s'inquiètent pour des raisons diverses et peu avouables.
Aussitôt les jalousies et les rancunes se réveillent. La suspicion s'installe. Les ragots vont bon train. L'atmosphère s'électrise quand l'un des "accusés" se suicide. On dit que c'est un accident mais la gendarmerie ne peut plus ignorer l'affaire…
Denis Humbert : Très tôt embarqué avec sa mère et ses deux frères dans les malles d’un père voyageur et humaniste travaillant pour l'Unesco, il passe son enfance en Côte d’Ivoire et son adolescence en Algérie. De ses allers et retours entre l’Afrique et la France, des cabines de paquebots aux salles d’attente des aéroports, il conservera la faculté de se sentir bien partout et de n’être nulle part une « personne déplacée ». Persuadé que ce détachement est une richesse il promène un regard désabusé et critique sur les mondes traversés. Le besoin de nature l’amène au début des années 1980 à se poser longuement dans les paysages d’Auvergne. C’est là que naissent l’envie et la nécessité de l’écriture.
Peu soucieux de se construire une « carapace identitaire », son inspiration se nourrit à des sources multiples, de l’univers du cinéma aux auteurs anglo-saxons.